L'Assassin Royal, T1. L'apprenti assassin

C'est grâce à Malorie et sa jolie surprise, que j'ai eu la chance de découvrir le premier tome de cette saga.  Cela fait un bout de temps que je voulais la lire, et voilà qui est fait pour le premier livre.

L'auteur :

Robin Hobb est un écrivain d'origine américaine. De son vrai nom Margaret Astrid Lindholm Odgen, elle a d'abord commencé à écrire sous le pseudonyme de Megan Lindholm. Les cycles de L’Assassin Royal et des Aventuriers de la mer, font d’elle l’un des auteurs de fantasy les plus lus au monde. 

Résumé :

Au royaume des six Duchés, le prince Chevalerie, de la famille régnante des Loinvoyant - par tradition, le nom des seigneurs doit modeler leur caractère- décide de renoncer à son ambition de devenir roi-servant en apprenant l'existence de Fitz, son fils illégitime. Le jeune bâtard grandit à Castelcerf, sous l'égide du maître d'écurie Burrich. Mais le roi Subtil impose bientôt que FITZ reçoive, malgré sa condition, une éducation princière. L' enfant découvrira vite que le véritable dessein du monarque est autre : faire de lui un assassin royal. Et tandis que les attaques des pirates rouges mettent en péril la contrée, Fitz va constater à chaque instant que sa vie ne tient qu'à un fil : celui de sa lame...

Mon avis :

Cela fait un bon moment que j'entendais parler de cette saga avec éloge. C'est donc avec beaucoup d'attentes que j'ai lu ce premier tome et je n'ai pas été déçue !

Sous formes de mémoires, Fitz, fils illégitime d'un des princes des six Duchés, nous raconte son enfance à Castelcerf, la cour du roi Subtil. D'abord abandonné par sa famille maternelle, il est confié aux soins du maitre des écuries. Il n'est pas facile d'être un enfant illégitime de la famille royale. Le mot "bâtard" et les regards appuyés le suivront toute son enfance. Dans ce premier tome, deux magies s'opposent, l'une reconnue de manière positive "L'Art", l'autre redoutée et condamnée "Le Vif". Fitz développe tout naturellement la seconde, ce qui le rend très proche des animaux et en particulier des chiens, mais il doit prendre garde de ne pas le révéler. Quelques temps après son arrivé, à la demande du roi, Fitz reçoit une éducation habituellement réservée aux princes. Mais sous les actes du roi se cache autre chose que de la bonté, il veut faire de lui son homme lige, un assassin royal à son service.

C'est à la première personne que cette histoire est racontée. Le reproche que je fais souvent aux récits à la première personne, c'est que les personnages secondaires sont parfois délaissés. Et bien ici ce n'est pas du tout le cas, les personnages sont fouillés, énigmatiques, attachants et ont une psychologie intéressante et très développée. Je pense tout particulièrement à Burrich, le maître d'écurie à qui a été confié Fitz ; Umbre, son professeur qui lui enseignera ce qu'il faut savoir pour devenir un assassin royal ; Vérité, son oncle et prince des six Duchés ; le Fou du roi, qui parle par énigmes...

Héros malgré lui, Fitz est un personnage complexe et attachant. Il nous partage ses souvenirs, ses découvertes, ses doutes, sa solitude, ses joies... On se sent très vite proche de lui, on vit à ses côtés son apprentissage et ses aventures. Vous l'aurez compris, j'adhère complètement à notre héros !

Chaque chapitre débute par un paragraphe qui nous en apprend plus sur le monde dans lequel se passe l'histoire, sur ses personnages, sur leurs origines, leurs traditions... J'ai beaucoup aimé ce principe qui nous donne au fur et à mesure des informations sur l'univers de la saga, telles les pièces d'un gigantesque puzzle.

J'ai énormément apprécié le style de l'auteur. Son écriture est fluide et fouillée. Les descriptions sont belles, riches, mais sans tomber dans l'excès. Si vous voulez débuter dans le milieu de la fantasy, je pense que ce premier tome en est une excellente approche.

L'histoire débute lentement, laissant le temps au lecteur de rentrer dans cet univers, de découvrir les lieux et de rencontrer les différents protagonistes. Sachant qu'il s'agit du premier tome d'une longue saga (le premier cycle comprend 6 livres, le deuxième 7), j'ai apprécié le rythme de l'histoire. Malgré quelques longueurs au milieu du récit, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et sa dernière partie est très haletante. Je l'ai lue d'une seule traite, impossible de lâcher le livre pendant ses dernières 200 pages. Les intrigues de l'histoire sont  bien menées, on se pose beaucoup de questions et il est parfois dur d'interrompre sa lecture à la fin d'un chapitre. Certaines de ces questions trouvent des réponses qu'après plusieurs chapitres, d'autres restent encore en suspend à la fin de ce volume, j'espère les obtenir dans les tomes suivants.

Pour conclure :
J'ai vraiment adoré le premier tome de cette saga et c'est avec hâte que je me plonge dans le deuxième, L'assassin du roi, pour retrouver Fitz et la plume de Robin Hobb.

Retrouvez mes billets sur les autres tomes de L'Assassin Royal :
● L'Assassin Royal, T2. L'assassin du roi
● L'Assassin Royal, T3. La nef du crépuscule
● L'Assassin Royal, T4. Le poison de la vengeance