Cela fait bien longtemps que j'entends des éloges sur Asimov et en particulier sur Le Cycle de Fondation. Mais vous savez ce que c'est... "il y a tellement à lire" (elle revient souvent cette excuse, je sais). J'attendais donc le déclic / un signe (appelez cela comme vous voulez) pour m'y mettre. Je crois que cette fois je suis bel et bien lancée, à moi la saga !
L'auteur :
D'origine russe puis naturalisé américain, Isaac Asimov est l'un des grands auteurs de science-fiction. Diplômé d'une licence en sciences, d'une maîtrise en chimie, puis d'un doctorat en biochimie, il enseigna à l'université de Boston. Parallèlement, il se lança dans l'écriture et laissa derrière lui une œuvre impressionnante de nouvelles, romans et ouvrages de vulgarisation (essentiellement scientifiques). Ses deux cycles les plus connus sont : les Robots et Fondation, qui remporta de très nombreux prix dont le prix Hugo en 1966 de "la meilleure série de science-fiction de tous les temps".
Résumé :
En ce début de treizième millénaire, l'Empire n'a jamais été aussi
puissant, aussi étendu à travers toute la galaxie. C'est dans sa
capitale, Trantor, que l'éminent savant Hari Seldon invente la
psychohistoire, une science nouvelle permettant de prédire l'avenir.
Grâce à elle, Seldon prévoit l'effondrement de l'Empire d'ici trois
siècles, suivi d'une ère de ténèbres de trente mille ans. Réduire cette
période à mille ans est peut-être possible, à condition de mener à terme
son projet : la Fondation, chargée de rassembler toutes les
connaissances humaines. Une entreprise visionnaire qui rencontre de
nombreux et puissants détracteurs...
Science-Fiction / 402 pages / éditions Folio (SF)
Mon avis :
Quelques mots d'abord sur Le cycle de Fondation : Fondation est le premier tome d'une trilogie (Fondation et Empire, Seconde Fondation) à laquelle sont venus se greffer deux livres chronologiquement situés après (Fondation foudroyée, Terre et Fondation), puis deux préquelles (Prélude à Fondation, L'Aube de Fondation). Il est conseillé de les lire dans l'ordre d'écriture.
La Fondation est l'un des projets les plus ambitieux de toute la Galaxie. Hari Seldon en est son instigateur. Grand savant, il se fait oiseau de mauvaise augure lorsqu'il annonce la chute de l'Empire galactique dans les cinq siècles à venir, alors que l'Empire a atteint son âge de grâce. Succèderont à cette chute inévitable, trente mille ans de chaos. Ses prédictions sont fondées sur la psychohistoire, une science complexe qui permet de prévoir l'avenir à l'aide de probabilités et statistiques à l'échelle de la société (les prévisions individuelles n'étant pas fiables), et ce sur plusieurs générations. Pour écourter cette ère de ténèbres, il propose alors de crée la Fondation, une colonie de scientifiques qui a pour but de consigner les connaissances de l'humanité. Voilà pour la théorie. À quel point peut-on tout prévoir ?
Ce premier tome est constitué de cinq parties séparées par plus ou moins une centaine d'années. Ces parties condensent ce qui s'est passé pour les nouvelles générations et l'évolution de la Fondation, prenant un peu la forme de résumés. Mais cela ne devient pas ennuyeux pour autant, car l'auteur base sa narration sur les dialogues entre les différents personnages. Si on ne suit Hari Seldon de son vivant que durant le premier chapitre, il est le fil rouge du récit.
En tant qu'homme de sciences, Isaac Asimov nous offre une histoire rationnelle, basée sur des lois, phénomènes et découvertes scientifiques de son époque. Ainsi, même si tout cela se déroule dans le futur, le récit est tout à fait crédible. Paru en 1951, alors que l'Homme retient son souffle en assistant à la conquête spatiale, l'auteur endosse le costume d'un véritable visionnaire, sachant que le premier vol habité ne se fera qu'en 1961 et que le premier pas sur la Lune sera posé 18 ans après cette parution. Je suis d'autant plus admirative, que le livre n'a pas vieillit !
Je n'ai pas du trouvé cette lecture laborieuse, mais elle requiert tout de même un minimum d'attention. Mes réflexions se sont poussées bien au delà de ce qui est écrit et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai essayé, à mon tour, de prédire comment la civilisation allait évoluer et comment la colonie allait pouvoir surmonter les nombreuses crises. On ne cesse de redouter le faux pas qui ferait dévier l'humanité des prédictions de Seldon et mettre en péril son projet. Tout comme je n'ai pas arrêté de me demander si l'imprévu, n'était finalement pas prévisible.
Ce que j'ai beaucoup aimé également, c'est la place que prennent la science et la religion. Ces deux domaines sont à la fois radicalement opposés et paradoxalement très proches. L'un comme l'autre, ils sont de puissants instruments entre les mains des hommes. Autres notions qui s'affrontent et qui déchaînent leurs partisans : le pacifisme et le bellicisme, l'action et l'inaction, la force et la réflexion. Un récit tout en contrastes.
Pour conclure :
Ce premier tome m'a totalement convaincue et je regrette presque d'être passée si longtemps à côté. Un classique de la SF qui n'a pourtant pas pris une seule ride. Isaac Asimov nous livre une œuvre étonnement visionnaire, face à laquelle on se sent tout petit. Des grains de sable devant l'immensité du temps, des connaissances et de l'espace.
La Fondation est l'un des projets les plus ambitieux de toute la Galaxie. Hari Seldon en est son instigateur. Grand savant, il se fait oiseau de mauvaise augure lorsqu'il annonce la chute de l'Empire galactique dans les cinq siècles à venir, alors que l'Empire a atteint son âge de grâce. Succèderont à cette chute inévitable, trente mille ans de chaos. Ses prédictions sont fondées sur la psychohistoire, une science complexe qui permet de prévoir l'avenir à l'aide de probabilités et statistiques à l'échelle de la société (les prévisions individuelles n'étant pas fiables), et ce sur plusieurs générations. Pour écourter cette ère de ténèbres, il propose alors de crée la Fondation, une colonie de scientifiques qui a pour but de consigner les connaissances de l'humanité. Voilà pour la théorie. À quel point peut-on tout prévoir ?
Ce premier tome est constitué de cinq parties séparées par plus ou moins une centaine d'années. Ces parties condensent ce qui s'est passé pour les nouvelles générations et l'évolution de la Fondation, prenant un peu la forme de résumés. Mais cela ne devient pas ennuyeux pour autant, car l'auteur base sa narration sur les dialogues entre les différents personnages. Si on ne suit Hari Seldon de son vivant que durant le premier chapitre, il est le fil rouge du récit.
En tant qu'homme de sciences, Isaac Asimov nous offre une histoire rationnelle, basée sur des lois, phénomènes et découvertes scientifiques de son époque. Ainsi, même si tout cela se déroule dans le futur, le récit est tout à fait crédible. Paru en 1951, alors que l'Homme retient son souffle en assistant à la conquête spatiale, l'auteur endosse le costume d'un véritable visionnaire, sachant que le premier vol habité ne se fera qu'en 1961 et que le premier pas sur la Lune sera posé 18 ans après cette parution. Je suis d'autant plus admirative, que le livre n'a pas vieillit !
Je n'ai pas du trouvé cette lecture laborieuse, mais elle requiert tout de même un minimum d'attention. Mes réflexions se sont poussées bien au delà de ce qui est écrit et c'est avec beaucoup de plaisir que j'ai essayé, à mon tour, de prédire comment la civilisation allait évoluer et comment la colonie allait pouvoir surmonter les nombreuses crises. On ne cesse de redouter le faux pas qui ferait dévier l'humanité des prédictions de Seldon et mettre en péril son projet. Tout comme je n'ai pas arrêté de me demander si l'imprévu, n'était finalement pas prévisible.
Ce que j'ai beaucoup aimé également, c'est la place que prennent la science et la religion. Ces deux domaines sont à la fois radicalement opposés et paradoxalement très proches. L'un comme l'autre, ils sont de puissants instruments entre les mains des hommes. Autres notions qui s'affrontent et qui déchaînent leurs partisans : le pacifisme et le bellicisme, l'action et l'inaction, la force et la réflexion. Un récit tout en contrastes.
Pour conclure :
Ce premier tome m'a totalement convaincue et je regrette presque d'être passée si longtemps à côté. Un classique de la SF qui n'a pourtant pas pris une seule ride. Isaac Asimov nous livre une œuvre étonnement visionnaire, face à laquelle on se sent tout petit. Des grains de sable devant l'immensité du temps, des connaissances et de l'espace.
5 commentaires:
Même avec tout le bien que tu en dis, je ne sais pas pourquoi, je ne suis toujours pas tentée :/ Je crois que je fais un vrai blocage avec tout ce qui est vaisseaux spatiaux... Je pense plutôt me laisser tenter par les Robots, même si j'ai peur d'être déçue, comme souvent avec les grands classiques dont tout le monde ne dit que du bien !
Ta chronique me fait vraiment sourire parce que je suis d'accord avec TOUT ce que tu dis. Genre, tout. Il y a des trucs que j'ai écrit dans mes propres chroniques (le fait que ce ne soit pas difficile mais qu'il faille être attentif, les relations intéressantes entre politique et religion) et les autres je les ai de toutes facons pensées. On est d'accord, donc :)
Tu comptes lire les tomes suivants ?
@ Ptitetrolle :
^^ Ils sont loin d'être le centre de l'histoire. Et pour l'instant peu de choses se passent à leur bord. En tout cas Les Robots m'intriguent aussi :) C'est vrai pour les classiques. Fondation, je l'ai lu sans attentes particulières, je n'ai pas été déçue.
@ Nathalie :
Je viens de lire la tienne du coup. On est effectivement sur la même longueur d'onde ^^ Oui, je compte lire le prochain tome pour fin aout.
Merci pour vos messages !
Du coup tu penses lire la suite bientôt ?
Oui, je fais une petite LC avec Rose pour le second tome le 25 aout :)
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